Interview de JH de Bailliencourt dans "Pour Nourrir Demain" le média engagé
Interview de Jean-Hilaire de Bailliencourt
https://www.pour-nourrir-demain.fr/conserverie-jean-de-luz
- Pouvez-vous nous décrire votre parcours et votre société ?
Je suis Jean Hilaire de Bailliencourt, ingénieur agronome de formation. C’est en m’installant au Pays Basque il y a 20 ans que j’ai constaté que toutes les conserveries de Saint Jean de Luz avaient fermé alors qu’il y en avait 17. Saint Jean de Luz était la capitale française de la sardine et du thon !
C’est donc ici que nous avons rouvert une conserverie avec du poisson issu de la pêche locale. Et pour aller au bout de la démarche locavore, nous avons appliqué la méthode du compas et avons cherché des approvisionnements au plus près de chez nous. En effet, le bio qui fait 3 fois le tour du monde, ça perd de son sens… Notre poisson est donc acheté à la criée de Saint Jean de Luz, l’huile d’olive bio et le Sel au Pays Basque Sud.
Notre démarche est de proposer des recettes bio à base de poissons sauvages issus d’une pêche responsable et locale.
Nos recettes sont bio, 100% naturelles et sans perlimpinpin ! (sans additifs, ni colorants, ni aucun allergène à part le poisson et très peu de sel).
Notre choix d'emballage est cohérent avec notre démarche puisque nous avons choisi le verre pour sa transparence et sa recyclabilité.
- Selon vous, quels sont les futurs acteurs de l’innovation alimentaire en France ?
Je pense qu’avec le déclin de la consommation de viande, Il faudra proposer des produits de très haute qualité. Consommer moins mais mieux. Raconter également l’histoire du produit. C’est la transparence qui permettra aux entreprises françaises de se distinguer des concurrents étrangers.
- Quels sont les facteurs clés de réussite d’une entreprise comme la vôtre ?
Les facteurs clés de réussite dans notre entreprise c’est d’aller au bout de la démarche. Nous nous sommes engagés dans le bio et le local dès le début. L’histoire semble nous donner raison et même si nous ne sommes plus seuls sur ce segment cela reste une grande satisfaction que le bio devienne la norme.
Nous nous devons d’être en permanence vigilants et cohérents.
Et le numérique devrait nous aider à informer correctement les consommateurs.
- A titre personnel, quelle autre innovation alimentaire auriez-vous aimé inventer ?
J’aurais aimé inventer “l’appli des consos”qui note les produits non uniquement à travers l’unique prisme de la qualité nutritionnelle mais qui y ajoute une note sociale et environnementale. Que les produits bio qui ont fait 3 fois le tour de la terre arrivent dans nos assiettes me paraît absurde.